La rouille et la crasse ornant les bateaux côtoient de prés le luxe obscène des dernières prises de guerre. On salue, on crie, on hurle sur le passage des hommes et femmes portant le kraken jaunâtre maculé de sang et de boue séchées. l'été a été célébré par une audace : le premier pied posé sur la terre des lions. la victoire a un autre goût que celles remportés contre le nord ou le conflans. Déjà, les esprits bouillonnent de stratégies et d'envies. Les hommes vivant en servitudes, les plus résistants, les plus forts, nés privés de liberté ou bien en ayant été privé, se voient offerts la chance de rejoindre les rangs des Greyjoy. Les yeux brillent, l'espoir fait vivre.
Les haches s'affûtent, la gnôle coule à flot. fragiles prix, les prises de l'ouest sont ces individus tremblants, les traits déformés par la peur. ils sont partagés entre les vainqueurs, revendiqués par les soldats. si le jeu en vaut la chandelle, on se querelle, voir on combat pour l'obtenir. les plus "chanceux" forme ce défilée de carcasses frémissantes, s'alignant sur le chemin du bastion Greyjoy. là bas, les festivités continuent.
Les anciens, habitués du servage, leur offre un peu d'eau, une toilette pour les plus belles perles, destinés aux lits des maîtres. un attroupement de femmes prennent soin de ces dernières, quelques paroles rassurantes chuchotés au creux de l'oreille ainsi qu'un nombre : trois. Le message est répété, sibyllin. Elles se manifestent avec une extrème discrétion, ces femmes suivant le chemin de la Trinité - antique croyante dérivée des Sept, s'offrant à la Jouvencelle, la Mère et l'Aïeule. Ceux qui comprennent acquiescent. Tout doit se faire dans le plus grand secret, car en ces terres il n'y a que torture et mort pour ceux qui empruntent cette voie.
Les prises des fer nés trouvent leur place dans ces festivités. Elles marquent le début d'une existence amère de servitude et d'abus. Parmi les prisonniers, une se démarque par sa blondeur et l'azur de ses yeux. Un homme Greyjoy la tient par le bras tandis qu'une étrange vision attire le regard des curieux. Pendant au creux de son cou, un pendentif d'or, frappé du symbole lannister. "Des secrets contre ma liberté" susurre-t-elle à qui veut l'entendre, les yeux larmoyants.
- + conséquences: